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Le Startup Weekend Tunis est en marche

La première édition du Startup Weekend tunisien débutera ce soir et se poursuivra jusqu'à dimanche 27 Février 2011.


L'idée est simple : monter, le temps d'un week end, une Startup à partir d'une idée et proposer le projet à un jury de 20 personnes qui aura à charge de juger.

150 personnes seront présentes, une dizaine d'idées startup et 54 heures pour départager tout ce beau monde !

Ouvert à tous, le statup week end réunit des étudiants, des développeurs, des designers, des experts en marketing, des juristes, des ingénieurs, des comptables, des investisseurs, des entrepreneurs, des Business Angels ou tout simplement des personnes qui ont envie de lancer leurs Startup.

Les bonnes adresses :
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Programme
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Allez Boris, danse, Boris, danse !

D'après Libération.fr, Boris Boillon menace de poursuivre en justice toute personne qui utilise rait sa fameuse photo publié sur Copain d'avant et supprimé après sa conférence de presse raté .



Le nouvel (futur ex-) ambassadeur de France en Tunisie trébuche encore une fois et met dans l'embarras toute la diplomatie française affaiblie déjà par sa mauvaise gestion de la révolution tunisienne .. encore plus de la révolution arabe !

Qu'il me poursuive en justice alors. Moi entre temps, je vais pousser la chansonnette ..

Ce soir, chez Boris?
C'est Soirée Disco. Go, go, go! Chaud, Boris! !

Chez Boris, ce soir c'est soirée disco.
Chez Boris, ce soir : entrée 15 balles, gratuit pour les filles
Chez Boris, ce soir : boules à facettes, pantalons pattes d'ef.

Spotlights, c'est Soirée Disco!

Allez Boris, danse, Boris, danse!






Merci Le Lab TV pour l'inspiration ;)


A quoi joue Sarkozy ?!

J'ai l'impression que le gouvernement sarkozite actuel cherche coûte que coûte à se protéger de ses années de copinage avec la bande à Ben Ali. Il y a anguille sous roche !

L'affaire MAM, les tergiversations de Sarkozy et cette entrée en matière de Boris Boillon le nouvel ambassadeur français ne nous laissent pas indifférents.



Et puis il a quel âge Boris Boillon sachant qu'il a défendu l'intervention américaine en Irak, et qu'il doit faire face à une situation unique de libéralisation à tout les niveaux d'un pays coincé pendant des années dans une dictature justifiée justement par la France ..

La nomination précipitée de ce diplomate inexpérimenté (en poste en Irak que depuis 18 mois) est une grosse faute diplomatique pour un pays comme la France !

Il est clair que le président français Nicolas Sarkozy est entrain d'accumuler les erreurs et de mettre en danger les relations entre la France et la Tunisie.


Affaire Sodexo Tunisie

Il fallait pas attendre beaucoup de temps après le 14 Janvier pour constater que le sport national n'était plus le foot mais la chasse aux sorcières.. entre autres.

La première étape consistait à voler et saccager les luxueuses demeures des Trabelsi et Materi, la deuxième à faire virer à coup de pieds dans le cul des directeurs et autres responsables mauves, alors que la troisième était de récupérer son dû.


Cette dernière étape englobait aussi les sociétés qui avaient "acceptées" le clan et celles obligés de faire avec une concurrence déloyale. C'est ce qui s'est passé ces derniers jours avec le groupe Sodexo Tunisie qui a dû s'expliquer sur ses relations professionnelles avec la famille Mehrezi-Trabelsi après les protestations de ses concurrents Servimax, Joker et Bonus.

" Elle nous a poussé à vivoter "

C'est ce qu'avait déclaré Témime Lahzami, propriétaire de Bonus, sur les colonnes du journal Le Temps, affirmant aussi que la société en question profitait du pouvoir de Samira Trablesi pour récupérer les plus gros marchés sans passer par les appels d'offres.

Graves accusations en somme qui ont poussés Sodexo Tunisie à réagir rapidement à ce qu'ils appelaient une "campagne de dénigrement relatée par certains médias en Tunisie" à travers une conférence de presse, des interviews, des déclarations radios et même des actions sur les réseaux sociaux.

La multinationale détient 82,5% de sa filiale tunisienne

La première action était de donner une conférence de presse pour faire le point sur la question en présence du porte-parole de la multinationale M. Jean Dewailly et du Directeur Général de la filiale tunisienne M. Slim Ben Ammar.

Ce dernier a affirmé que Sodexo détient 82,5 % de Sodexo Tunisie et dispose ainsi du contrôle total sur son activité, la famille Mehrezi n'ayant que les 17,5 % restants et n’ayant jamais intervenu dans la gestion ou les conduits de la filiale Tunisienne du groupe. La meilleur des preuves qu’affiche aujourd’hui Sodexo c’est le maintient quasi intégral de ses clients et de son réseau de restaurants, qui bien sur n’ont pas été dupes et lui sont resté fidèles.

Ces parts seront probablement nationalisés ou rachetés par la société mère selon M. Dewailly

Les réseaux sociaux pour réagir instantanément

Facebook et Twitter permettent actuellement à la société Sodexo Tunisie d'interagir avec ses consommateurs et diffuser une information fiable. Et si pour le réseau favoris des tunisiens ça à l'air de bien fonctionner, ce n'est pas vraiment le cas pour le site de micro-blogging où les tweets se font timides.



Il est clair maintenant que le plus dure pour Sodexo Tunisie sera de poursuivre sa communication 2.0 efficacement... contrairement à ses concurrents.








Ghanouchi dégage #T5F

Faire de la politique en s'appropriant la révolution à travers un discours religieux démagogique à la mosquée Zitouna, lieu de culte historique !!! et non de propagande pour barbus qui se cachent derrière un discours et une stratégie de communication bien tracée.



Rached Ghanouchi #T5F !


Communication et réactivité

On ne s'y retrouve plus entre toutes ces rumeurs, fausses informations et avis pessimistes. Le gouvernement provisoire, l'armée et le peuple qui ne fait pas de grève illégitime s'en sortent plutôt bien au vu de l'héritage laissé.

On sait tous que l'information est le nerf de la guerre et qu'une bonne communication a toujours était importante, encore plus en temps de crise.

Ça passe ou ça casse

On l'a bien constaté avec l'intervention du Ministère de l'Intérieur M. Farhat Rajhi sur Hannibal TV qui a su rassurer beaucoup de monde quant à l'aspect sécuritaire et a évité de répondre à des questions bien importantes.

Nous avons eu un contre exemple avec le Ministre des Affaires étrangères sur Nessma TV qui a complètement raté son apparition et qui a provoqué l'incompréhension instantanée des internautes et la colère des gens le lendemain au ministère.




Réagir rapidement pour stopper les bêtises

Nous avons eu le "plaisir" cette semaine de regarder sur la TNT nos députés "débattre" librement pour la première fois depuis le départ de Ben Ali. Je passerai sur le niveau des discussions, la volonté des uns de se refaire une virginité et des autres de s'approprier cette révolution ..

Ce qui a attiré mon attention c'est les rumeurs qui ont circulé lundi quant aux décisions prises par la chambre parlementaire. Réaction immédiate de M.Yadh Ben Achour, président de la commission de Réforme politique, le lendemain au micro de Mosaique FM pour mettre les points sur les "i" et expliquer ce fameux projet de loi qui a été adopté concernant l’habilitation du Président de le République par intérim à prendre des décrets-lois.




Hypocrisie sans plomb

Une rumeur qui se propage via Facebook lundi soir et prend de l'envergure le lendemain matin. Résultat : de longues files d'attentes se constituent devant les stations de services pour faire le plein d'essence sans prendre la peine d'attendre une vérification ou une infirmation de cette information.

Au delà du besoin des tunisois et leurs attachements sans borne à leurs klaxons, on se demande comment une rumeur arrive à faire régir ainsi. Le co-voiturage, le Télé travail, les courses à pieds, etc .. sont des solutions parmi d'autre pour faire fasse à ces trois jours de grève annoncés. Et dire que pas loin de Tunis, des régions ont donnés de leur sang pour du travail et de la dignité.

Une rumeur qui s'est avérée fausse ..


Avancer pour ne pas reculer

Il est aisé de se rendre compte que la scène politique tunisienne bat de l’aile et frise le ridicule au vu des débats menés et de la qualité des réponses données par ces politiciens qui enchainent les interviews en tout genre.

Je ne les blâme pas au vu du système dans lequel on vivait et qui n'a donné aucune chance d'épanouissement ni même d'apprentissage de la politique, des idéologies et des tendances.

La politique est un exercice quotidien, de la lecture, des échanges et de l'expérience. Il est loin ce temps où au Campus universitaire s'enchaînaient les "prêcheurs" et où la vie estudiantine était impliquée, et qui donnait naissance aux futures politiciens partis ensuite faire des études et apprendre encore plus à l'étranger.

Le système instauré par Ben Ali a laissé un grand vide politique et a fait de l'incompétence enrichissante son credo. Il faudra se serrer les coudes et la ceinture pour construire sur des bases solides l'avenir du pays.

La politique n’est pas un jeu d’enfant

Qui peut faire de la politique maintenant ? Qui peut se targuer d'être un fin politicien qui puisse affronter et parler à une foule et la convaincre ? Qui n'a pas été touché ou n'a pas appartenu au RCD d'une façon ou d'une autre ?

Le système doit disparaitre certes, mais il ne faut pas aussi incriminer tout le monde au risque de sombrer dans un cercle vicieux qui ne se refermera jamais. Les vraies luttes commencent maintenant et au gouvernement de transition actuel de les concrétiser sur le terrain.


Au Ministre de l'Intérieur je lui demande par exemple de se justifier de son choix de désigner 19 gouverneurs RCDistes sur 25 ! et non pas me parler de déménager le Ministère de l'intérieur, c'est pas le plus urgent. Autant il a eu le mérite de calmer beaucoup de monde lors de ses deux apparitions, autant il s'est défilé dans ses réponses quand les questions devenaient sérieuses. Dissoudre le RCD doit être fait incessamment et rendre des comptes !

Aux autres je demanderais d'aller sur le terrain et aller affronter et parler les tunisiens de Sidi Bouzid, Kasserine, Kef, Gubeli, Gafsa, .. il faut aller sur le terrain et se comporter comme un homme politique, un tunisien, un Leader.

Sommes nous prêt à la liberté d'expression et à la démocratie ?

Non .. mais nous sommes prêt à apprendre et à avancer si on arrive à trouver une forme de réconciliation et de négociation avec le système qui a touché et a profité à pas mal de gens.

La médiocrité et l'incompétence qui ronge la plupart de nos médias audio visuelles et écrits n'aidant pas, il faudra du temps. La liberté d'expression est un dure apprentissage, et on assiste depuis le 14 janvier à un défoulement plus qu'à un échange.

La démocratie parfaite n'existe pas, celle adaptée oui.


La communication dans la politique tunisienne

Le dictateur est partie, un vide politique s'est tout naturellement installé. La révolution du peuple s'est faite par la rue et a été relayé via Facebook pour éclairer l'opinion publique sur ce qui se passait à Sidi Bouzid, Kasserine et d'autres régions du pays et faire descendre plus de personnes justement dans cette même rue. Twitter a pour sa part donné matière à écriture aux média étrangers et les a alerté.

Pourquoi je parle de tout ça maintenant ?

En fait, on l'aura tous constaté, cette révolution n'a pas vu naitre un vrai Leader et n'a pas été reprise en cours de route par une quelconque personne. Le peuple a décidé, le peuple a sacrifié de son sang et le peuple a eu gain de cause.

Passé cette période de troubles qu'on a tous vécu, les potentiels candidats ont commencés leurs campagnes présidentielles et/ou législatives, chacun à sa manière, sans qu'aucun d'eux - ou presque - ne l'ai annoncé d'une façon officielle. Mais ça c'est une tout autre histoire.

Et dans toute cette course au Palais, deux candidats sont sortis du lot mais avec des fortunes diverses.

Il s'est trop vite emballé !

Le premier c'est Moncef Marzouki, tout heureux de revenir au pays, a annoncé la couleur dès la fuite de Ben Ali, en enchainant les émissions télé et les interviews radio en France.



Une fois sur place, son premier réflexe était de se faire accueillir en héros national à l'aéroport par ses compères et de visiter le lendemain les régions de Sidi Bouzid, Kasserine et Gafsa si je ne me trompe pas. De retour à Tunis, place à Nessma TV, aux journaux et autres déclarations radios.

En jouant la carte du sentimentalisme et voulant se rapprocher des régions martyrisées alors que le tunisien n'avait pas encore séché ses larmes et était pris par la succession d'un trop plein d'événements, Moncef Marzouki s'est vu collé une étiquette de "profiteur" ou si vous voulez "ركوب علا الأحداث" et n'a donc pas vraiment marqué les esprits, alors que le mec, contrairement aux apparences, en a dans la tête.

Le fourbe efficace, le Realy Social Media

Le leader charismatique et historique du mouvement islamique non reconnu Enahdha est de retour en Tunisie après des années d'exil. Il s'est fait discret durant les événements post 17 décembre et s'est félicité de cette "indépendance" en n'omettant pas de remercier le peuple tunisien.



Rached Ghanouchi n'a pas cherché à s'approprier cette révolution mais plus à se refaire une virginité sur le dos du régime sanguinaire et policier du RCD. Il a compris qu'il fallait être modéré dans ses propos pour se frayer un chemin sans causer de dégâts dans l'opinion tunisienne d'un certain âge, celle qui se souvient des attentats des années 80.

Arrivé plusieurs jours après la 14 janvier, il a laissé la chaîne Al Jazeera et le Social Media avec de la publicité sur Facebook et une page fan officielle (plus de 50 000 fans déjà) s'occuper de la nouvelle image à proposer au jeune tunisien comme étant "penseur islamique et président du Mouvement islamique d’Ennahdha". On remarque rapidement la volonté de faire passer le discours d'un homme intellectuel qui prône la démocratie.

Ses deux dernières apparitions sur la Télévision Tunisienne Nationale et sur Nessma TV ainsi que son interview sur Express FM, allaient tous dans ce même sens.

Un profil bas pour commencer, une image à améliorer, un discours toujours bien rodé et une volonté affichée de ne pas se présenter aux élections présidentielles pour se concentrer sur les législatives et sur la reconstruction rapide de son mouvement.

La communication est tout un art que Ghannouchi et ses conseillers sont entrain de mener d'une façon professionnelle et réfléchie pour prendre des positions dans ce vide médiatico-politique. L'étape de l'instrumentalisation politique de la religion commencera prochainement.